| SOMMAIRE | INDEX |
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"... La religion hindoue comprend monothéisme, polythéisme, panthéisme, animisme et cultes du démon. Celui qui le peut n'adore que Brahma, mais s'il n'y a pas moyen, Kali, Vischnou en sus ; s'il n'y a pas moyen, il y en a d'autres encore. ..."
Un barbare en Asie, Henri Michaux - 1933
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| Introduction | Rites et rituels | Les temples |
| Les textes sacrés | Les castes | Les étapes de la vie |
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Plus qu’une religion, plus qu’une philosophie, l’Hindouisme apparaît comme un véritable mode de vie, rythmant le quotidien de plus de 80% de la population indienne.
L’inde compte ainsi plus de 330 millions de Dieux et Déesses ! En fait, tous les villages, toutes les catégories sociales et professionnelles, toutes les familles et enfin tous les individus sont libres de se choisir, voir de se créer leurs propres divinités. Ce n’est donc pas toujours facile de s’y retrouver…
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Offrande de pétales de fleurs - Haridwar (Uttaranchal) |
Les origines de l’Hindouisme se trouvent dans des formes d’animisme, de fétichisme et de mysticisme ancestraux. Les premiers dieux vénérés en Inde, les Dieux Védiques, étaient le plus souvent représentés sous forme d’animaux et dédiés aux éléments et aux manifestations naturelles. Ce sont les récits épiques (Ramayana et Mahabharata) qui donnèrent aux dieux une dimension plus humaine, tant dans leurs représentations que dans leurs interventions. Enfin, les récits puraniques, tentent de répertorier les différents dieux en regroupant les mythes et légendes qui retracent la vie de chacun d’eux. En « humanisant » leurs Dieux, les Hindous souhaitaient se rapprocher d’eux et amoindrir l’influence parfois exagérée des Brahmanes.
Avec plus de 700 millions d’adeptes, l’hindouisme est l’une des principales religions du monde. Elle est également à l’origine de nombreuses autres croyances (jaïnisme, bouddhisme, zoroastrisme, sikhisme…), et est elle-même fortement imprégnée de ces autres religions. L’Hindouisme a su évoluer suivant les changements de la société du Sous-continent, s’adaptant localement, s’enrichissant et se diversifiant culturellement. Il en découle une multitude de cultes, de doctrines et de coutumes…
Les fêtes en l'honneur des divinités se succèdent tout au long de l'année aux quatre coins du pays et rythment la vie de tous les hindous.
Et il n'est pas rare d'avoir vu se développer des coutumes locales particulières qui donnent à ses festivités des ampleurs considérables et les pèlerins se rassemblent parfois par millions en certains lieux sacrés.
Celui ou celle qui respecte le dharma et l'ordre cosmique sera délivré des souffrances humaines en échappant au Samsara, le cycle des renaissances.
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En règle générale, on peut quand même dire que les Hindous sont ceux « qui suivent la voie (dharma) déterminée par les castes (varna) et les quatre âges de la vie (ashrama) ».
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La pratique de l’Hindouisme se définit par un hommage permanent à la Nature, à ses richesses, à sa beauté et à sa force. Elle se manifeste sous forme de prières, de rituels, d’innombrables cérémonies, et de dons.
Ganga Aarti - Varanasi |
Cérémonie mortuaire - Haridwar
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Crémation des morts -Varanasi |
Mariage - Varanasi
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J’ai été le témoin de moult cérémonies et rituels, de la bénédiction matinale de son coffre-fort par un bijoutier à la crémation des morts à Varanasi. Les rituels sont vraiment personnels. Je n’ai jamais assisté à la réalisation de deux cérémonies absolument identiques effectuées par deux personnes différentes. Même les rites pratiqués par les Brahmanes ne sont pas identiques. Selon certains, cela dépend de la somme que l’on donne aux Brahmanes… Pour 5 Rs on a droit à un petit rituel de 5 minutes. Pour 500 Rs, on a la totale pendant 3 heures avec tous les petits ingrédients… Pour tous les rituels importants, naissance, mariage, mort, bénédictions diverses, les Indiens font appel aux services d’un Brahmane, les seuls à connaître le sanskrit et les mantras secrets… Les Brahmanes sont également membres de la plus « haute » caste… Autant dire les réels dirigeants de l’Inde. Les prêtres ont tout intérêt à ce que les choses n’évoluent pas trop vite…
Brahmane - Varanasi |
Bain dans le Gange - Haridware
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Ganga Aarti - Haridware |
Prière dans le Gange
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Parmi les rituels les plus importants, on trouve également les pèlerinages dans les villes saintes (Varanasi, Dwaraka, Mathura, Puri, Rameswaram, Gaya, Ujjain, Haridwar, Allahabad, Ayodhya, Kedarnath, Somnath, Kanchi, Amarnath et Kamakhya), le bain dans le Gange (à Haridwar, Allahabad, Varanasi…), les célébrations en honneur des Dieux, les fêtes…
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Les temples sont des lieux de culte dédiés à une divinité particulière. Ainsi même si elles émanent toutes de la même Essence Supérieure, chaque divinité conserve des attributs particuliers (chance, bonheur, amour, succès économique…). Lorsqu’il vient y prier, le dévot, après s’être déchaussé, fait tinter une cloche afin de prévenir la divinité de sa présence et pour qu’elle soit à l’écoute de ses prières. Il y prie, effectue un don (prasad), de n’importe quelle nature (argent, fleurs, fruits, bonbons, statues, broderies…) et y reçoit du Brahmane le « tilak ».
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Kullu (Himachal Pradesh) |
Pushkar (Rajasthan)
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Khajuraho (Madhya Pradesh) |
Manali (Himachal Pradesh)
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Le tilak est la marque rouge ou jaune placée entre les deux yeux, où se trouve localisé le « troisième œil », ou sixième chakra. Il fera ensuite le tour de la « chambre » où réside la représentation de la divinité, dans le sens des aiguilles d’une montre.
Mandi (Himachal Pradesh) |
Rewalsar (H.P.)
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Amber (Rajasthan) |
Khajuraho (Madhya Pradesh)
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Les temples ont presque toujours la même forme : un couloir qui mène dans une large salle, au fond de laquelle se trouve la chambre centrale, parfois entourée d’un déambulatoire. Au cas probable où le Brahmane de service serait parti boire un chai au dhaba du coin, on trouve immanquablement des « Charity box » dans tous les temples…
Khajuraho (Madhya Pradesh) |
Mandi (Himachal Pradesh)
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Varanasi (Uttar Pradesh) |
Haridwar (Uttaranchal)
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Pour tout savoir sur les temples...
(Super site sur les temples de l'Inde... Mais c'est en anglais...)
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Textes sacrés : les Védas, les Epopées (Mahabharata et Ramayana) et les Puranas. Je citerai plus particulièrement la « Bhagavad Gita », extrait du Mahabharata, dialogue entre Krishna (Vishnu) et Arjuna que beaucoup définissent comme LE texte de référence.
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Le Mahabharata :
Récit épique qui raconte le conflit entre deux clans issus d’une même famille : d’un côté les Kauravas, notamment Duryodhana et ses 99 frères !, de l’autre leurs cousins, les Pandavas, 5 frères aux pouvoirs divins (Yudhistira, l’aîné ; Arjuna, l’archer ; Bhima, l’hercule ; et Nakula et Sahadeva, deux jumeaux).
Sa composition originale équivaut à 8 fois « l’Iliade » et « l’Odyssée » réunies… Plus de 100 000 vers. Le plus grand récit jamais rédigé… Il aurait été écrit il y a plus de 3000 ans. Son auteur présumé, un dénommé Vyasa, intervient parfois dans la trame même du récit sous la forme d’un sage éclairé…
Selon la légende, Vyasa, désireux de rédiger son texte en une fois, se servit de Ganesh pour retranscrire son récit. Ce dernier ayant cassé son stylet, le Dieu à tête d’éléphant se brisa une défense afin de poursuivre la rédaction de la gigantesque épopée.
Le Mahabharata est composé de 18 chapitres. Si le conflit entre les Pandavas (les gentils) et les Kauravas (les méchants) demeure la trame principale du récit, le Mahabharata contient également le récit de nombreuses légendes annexes et définit différents codes de conduites sociaux à travers les discussions philosophiques des personnages.
La querelle entre les deux clans trouve sa source dans la quête du pouvoir et la jalousie des uns à l’égard des autres. Le roi régnant, Dhritarashtra, père de Duryodhana et de ses 99 frères, est aveugle. Les fils de son frère, plus exactement de ses belles-sœurs, rejetons de divinités, sont si populaires que le roi en fait ses héritiers… Cela ne plaît guère aux Kauravas qui vont tout faire pour écarter leurs cousins. Intrigues de court, mensonges, tricheries, perfidies et tentatives de meurtre pour les Kauravas… Générosité, fidélité, franchise, loyauté et prouesses physiques afin de défendre les opprimés pour les Pandavas. Chaque clan voit grossir ses rangs d’alliés divers. Rois voisins, guerriers surhumains, et même un Dieu, Krishna (Vishnu), qui conduira le char d’Arjuna l’archer lors du dénouement.
Cela s’achève dans une grande bataille qui dure 18 jours, opposant tous les héros aux attributs divins, et deux armées composées de millions d’hommes, de chars, de chevaux et d’éléphants...
Les Pandavas finissent par triompher, même si le prix de la victoire leur laisse un goût amer…
Au-delà de la superbe épopée, le Mahabharata recèle de nombreux traités sur la philosophie, la religion, la société, la famille, l’économie… On y trouve également la Bhagavad Gita, autre texte particulièrement important pour les Hindous.
Livre de chevet du Mahatma Gandhi, la Gita pourrait se définir simplement comme un traité de philosophie humaniste. La Gita se compose également de 18 chapitres. La lecture de chaque chapitre est censée apporter des « mérites » à son lecteur. Ignorer la faim et la soif, réaliser ses rêves, connaître ses vies passées, guérir de maladies incurables, se débarrasser de ses dettes ou de ses ennemis… Tels sont les bénéfices qu’apporte sa lecture, selon les croyances populaires.
C’est à l’aube de la bataille finale qui oppose les Kauravas et les Pandavas, que Krishna est amené à prononcer ce célèbre discours afin d’encourager Arjuna à se battre et à vaincre le Mal… Arjuna est alors prêt à renoncer à sa couronne afin d’épargner ses amis et ses maîtres qui composent les rangs ennemis. Krishna lui rappelle ses devoirs en qualité de guerrier, définit alors la « voie de l’action » (karma-yoga) et lui révèle enfin sa véritable nature…
La voie de l’action définit par le Dieu Suprême conduit également à la Libération, mais sans en passer par le renoncement et l’ascétisme préconisés par les voies bouddhistes et jaïnes. Il suffit d’agir au nom de Dieu, en toutes circonstances, et de ne jamais attendre quoi que ce soit en retour.
La seconde grande épopée indienne… Les tribulations de Rama, septième réincarnation de Vishnu, pour éradiquer des trois mondes les Démons et notamment Ravana, leur chef. Cette gigantesque épopée a été rédigée par le sage Walmiki.
Le roi Dasaratha choisit de laisser sa place à Rama, son fils aîné. Vertueux, courageux et infaillible le prince Rama vient tout juste de conquérir la main et le cœur de la princesse Sita en parvenant à maîtriser l’arc de Shiva. A la veille du couronnement, Kikaye, la jeune épouse du roi Dasaratha, oblige ce dernier à bannir Rama pendant 14 ans et à couronner Bharatha, son propre fils, à sa place. La parole étant quelque chose de suprêmement sacrée, Rama doit partir en exil. Son frère, Bharatha, ignorait tout des stratagèmes de sa mère et supplie Rama de revenir prendre la place qui lui revient de droit. Mais Rama refuse de trahir la parole de son père, mort de chagrin depuis… Il part avec sa femme Sita et un autre de ses frères, Lakshmana.
Un jour, ils croisent la route de Soorpanaka, la sœur de Ravana, le démon à dix têtes. Ravana est en quelque sorte le Dieu des Démons ! Il a d’ailleurs pris le pouvoir dans les trois mondes et réussi à vaincre les Dieux eux-mêmes… Soorpanaka essaie de séduire Rama dont elle est amoureuse… Lakshmana finira par lui trancher le nez !
Soorpanaka ira se plaindre auprès de Ravana, son frère… Ce dernier enlèvera Sita, dont il tombe amoureux, et l’emmènera dans son royaume, le Sri Lanka. Rama deviendra l’allié du peuple des singes, et notamment d’Hanuman. Ce dernier parviendra à localiser Sita après de longues recherches. Grande bataille épique s’en suit… Rama finit par percer le cœur de Ravana et retrouve celui de sa bien-aimée…
Tout comme le Mahabharata, au-delà de la très belle histoire, se trouvent tous les codes qui définissent encore aujourd'hui les us et coutumes locales, au même titre que les lois et les traditions de tous les Indiens.
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L’établissement du système des castes avait à l’origine pour but d’allouer à chacun une activité spécifique en fonction de sa position sociale et surtout de ses aptitudes. Aujourd’hui, seule la naissance détermine l’appartenance à telle ou telle caste. Le système des castes est un des piliers essentiels de ce pays… Même s’il a été renié et discrédité par les dirigeants politiques (aussi beau parleur que chez nous !), les castes sont si solidement ancrées dans l’esprit des Indiens que ce n’est certes pas une loi et encore moins de beaux discours qui pourront y mettre fin.
Le système des castes trouve son origine dans les textes sacrés. Les quatre castes principales seraient issus du corps de Brahma. Les brahmanes seraient issus de sa bouche, les kshatrias de ses bras, les Vaishyas de ses cuisses et les shudras de ses pieds.
Mais j'ai également pu lire que le système des castes aurait été mis en place par les premiers colons portugais débarqués en Inde afin de réguler le travail des autochtones...
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Il existe 4 castes principales :
Les Brahmins (Brahmanes), les prêtres, mais aussi les enseignants ! C’est la caste dominante… Supérieure… Ils sont les seul à maîtriser le sanskrit et donc les seuls à pouvoir conduire les rites et rituels sacrés (et compliqués !) qui rythment le quotidien de tous les Hindous. Conseillers des rois, les Brahmanes sont également les auteurs de tous les textes sacrés et les prêtres qui servent dans les temples.
On les reconnaît grâce à la ficelle qu'ils portent en bandoulière autour du corps.
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Un brahmin et un Ksatrya réunis au temple de jodpur (Raj.) |
Les Kshatryas, les guerriers (police, armée…). Les militaires et gendarmes d’aujourd’hui, ainsi que… les hommes politiques ! A l’époque les défenseurs de l’Hindouisme et des Saintes Écritures…
Les Vaishyas, les commerçants, les banquiers, les industriels...
Et les Shudras, les artisans, les ouvriers, les agriculteurs… Basse caste, les shudras n’avaient pas le droit de participer à la vie religieuse ou sociale. Les Brahmanes ont toujours refusé de leur donner accès à l’éducation. Ils sont donc presque tous illettrés, encore aujourd’hui...
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Au sein de chacune de ces castes viennent s’ajouter des centaines de « sous-castes » (jati), sorte de corporation de métiers, qui deviennent aussi importantes que les 4 castes originales. Il en résulte une ségrégation sociale encore plus grande… Comme les mariages entre deux personnes de différentes castes ne sont pas « tolérés », cela concourt également à une moindre mobilité sociale. Le gouvernement a imposé des quotas pour garantir des emplois administratifs à un certain nombre de « basses castes »… Promesses électorales de politiciens ?!…
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Et puis il y a les fameux « intouchables »… Caste créée de toute pièce par les puissants afin que quelqu’un nettoie un peu tout ça, s’occupent des morts et s’acquitte de toutes les besognes ingrates que les autres castes refusaient de faire… Aujourd’hui, les intouchables représentent un poids politique considérable (vive la démocratie !) et nul parti politique ne peut plus les ignorer. Ils se regroupent également en corporations puissantes qui n’hésitent pas à monter des manifestations ou des mouvements de grève.
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La société indienne compte aujourd'hui environ 6,5 % de brahmanes, 4 % de ksatrya, 3 % de Vaicha, 70,5 % de sudra et 16 % d'"intouchables".
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"Décrété « impur » dès sa naissance, un Indien sur six est relégué au plus bas de l’échelle du système des castes hindou. Naître hindou en Inde, c’est entrer dans le système des castes, l’une des plus anciennes formes de stratification sociale. Depuis 1 500 ans, ce système est fondé sur un principe fondamental : tous les hommes naissent inégaux. Les rangs sociaux ont été déterminés à partir d’une légende, qui veut que les principaux groupes, ou varnas, soient issus d’un être primordial. Les intouchables ne sont pas issus de l’être primordial. Ces paria sont des «hors castes», trop impurs pour compter au nombre des êtres dignes de ce nom. Alors que la Constitution indienne interdit les discriminations de caste et a expressément aboli celle des intouchables, l’hindouisme, la religion professée par 80 % de la population, régit strictement la vie quotidienne, avec ses hiérarchies et ses codes sociaux. Ainsi, un parent intouchable donne naissance à un enfant intouchable, condamné comme impur dès son premier souffle."
D'après Tom O'neill - National Geographic
Le système des castes serait en déclin selon certaines sources. Pour ma part, je serai plutôt tenté de croire que ce système est toujours solidement ancré dans l’esprit des Indiens… Et cela n’est sûrement pas si mal ainsi… Avec le temps les choses évolueront certainement… Avec beaucoup de temps…
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Les quatre étapes de la vie (ashrama)
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Les Hindous respectent l’idée que toute vie humaine se divise en 4 étapes successives :
brahmacharya, de la naissance à 25 ans… La période de célibat et d’études auprès d’un gourou ;
grahasthya, c’est le temps pour fonder une famille et élever ses enfants ;
vanaprastha, intervient quand les enfants sont capables de subvenir aux besoins de la famille. C’est l’âge de la retraite… On commence à se détacher des biens matériels…
Et enfin sanya, l’âge du renoncement… A la fin de leur vie, les Hindous doivent se consacrer à la prière et à la méditation afin d’échapper au cycle des réincarnations…
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Pour en savoir plus...
http://perso.wanadoo.fr/indianred
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