SOMMAIRE

Chapitre 2 (4/5)

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(du 11/11 au 18/11)

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11/11/02

Lieu : Ajmer

Bus « Deluxe » pour rejoindre Ajmer. 80 Rs, 130 km, 4h00 de trajet ! Pourtant la route est bonne (large et goudronnée), mais elle était aujourd’hui encombrée d’une file de camions sur pratiquement tout le trajet… C’est la fête à Pushkar… Enfin cela n’a pas empêché notre chauffeur de doubler à chaque occasion qui pouvait se présenter. Et en Inde, quand il s’agit de doubler, toutes les occasions sont bonnes ! J’avais obtenu une place en cabine (le mini-bus était déjà entièrement réservé) et donc aux premières loges pour assister aux prouesses (ou à l’inconscience !) du chauffeur… Enfin ils conduisent tous comme ça !

Avec Hélène et Mit'ch...

Juste avant de partir, je fais la connaissance d’un couple (père-fille) de Français ! Michel et Hélène sont très sympas et pour une fois, je ne vais pas faire l’ours ! D’autant plus qu’ils vont également effectuer le voyage en cabine… En fait on s’est retrouvé à 7 dans la cabine ! Plus le chauffeur ! J’aurais bien aimé vous donner une idée de la vitesse de pointe de l’engin (qui a quand même réussi à pousser quelques sprints…) mais le compteur ne marchait pas… Michel et Hélène ont réservé un hôtel à Pushkar… 60 € pour 3 nuits ! Hors de mon budget, malheureusement. Même si à bien y réfléchir, cela ne fait que 1 000 Rs, (20 €), ce qui n’est finalement pas bien cher… D’autant plus qu’ils auraient la piscine ! Enfin, je les ai retrouvés plus tard cet après-midi, et 60 € c’était le prix pour une nuit ! Ils ont quand même pu négocier - d’où l’avantage de réserver -, et obtenir une chambre dans l’annexe…

Quant à moi je suis descendu à Ajmer, à seulement une dizaine de kilomètres… Et sitôt après avoir trouvé une chambre (250 Rs, chambre double, douche, télé, ventilo), je suis monté dans le premier bus en partance pour Pushkar (7 Rs, 12 km, 40 mn)… Ajmer et Pushkar sont séparés par la montagne du Serpent et franchit un col entre les deux villes. La vue est superbe…

Pushkar est une ville sainte de l’Inde. On n'y mange pas de viande, on n’y boit pas d’alcool et on doit y respecter les lieux sacrés et les cérémonies Hindous, notamment les ablutions qui se déroulent sur les ghats du lac central. Ce lac aurait été créé par Brahma lui-même ! Dans des circonstances qui divergent selon les dires des uns et des autres. Toujours est-il que Pushkar serait la seule (?) ville dans le monde où l’on trouverait un temple dédié spécifiquement à ce Dieu ! Pourtant l’un des trois qui forment le « Trimurti » ! C’est donc un Dieu très important…

Le temple dédié à Brahma...

C’est la veille de l’ouverture officielle de la foire. Je suis allé à l’ « office de tourisme », pour la première fois ! Ils m’ont montré le programme des 8 jours… C’est plutôt varié… Compétitions sportives (cricket, tir à la corde, jeux divers) entre Indiens et occidentaux !, courses de chameaux, concours type salon de l’agriculture… Et bien sûr la foire attire de nombreux forains (manèges, cirques, stands de bouffe, de souvenirs…).

Les Marchands du Temple sont bien évidemment présents et les tentations sont grandes… Je sens que je vais m’offrir la tenue complète du parfait petit Maharadja, sabre compris…

J’ai rendez-vous demain à 8h00 à Pushkar avec Michel et Hélène…

12/11/02

Lieu : Ajmer

Je suis arrivé à Pushkar avant 7h00. Je me suis offert une visite du temple de Brahma en attendant. Je dis bien offert, car cela m’a quand même coûté 103 Rs ! 2 Rs au gars à qui j’ai acheté des fleurs… Et 101 Rs quand il a fallu que je les balance dans le lac sacré de Pushkar !

Bon, il vaut mieux que je commence par le commencement… C’est un peu compliqué… Un jeune homme (19 ans) m’a accosté alors que je m’apprêtais à visiter le temple de Brahma. Il s’est présenté comme un « étudiant du temple ». Ce qui m’a fait sourire… Je commence plutôt bien à les voir venir maintenant… Mais bon… Il s’est proposé pour m’accompagner, et m’a surtout dit que je pourrais prendre des photos ! Alors que la veille, les « policiers » et le fonctionnaire de l’office touristique de la foire m’avaient dit le contraire ! Je suis ravi, je vais enfin pouvoir photographier Brahma ! Mon guide me donne quelques têtes de fleurs emballées dans du papier journal… Bon, c’est écrit partout, dans les guides et sur les murs de Pushkar, NE JAMAIS ACCEPTER QUOI QUE CE SOIT D’UN INCONNU ! (Sous-entendu, vous allez le payer très cher… !!!) Mais j’allais pouvoir photographier Brahma et ma foi le jeune homme semblait vraiment de bonne foi… Quand je lui ai demandé combien cela allait me coûter, de même que pour laisser mes chaussures à l’extérieur, il me répond que je pouvais donner ce que je voulais, que 2 Rs seraient suffisants… Il se propose même de payer pour moi ! Les sort de sa poche et quand je lui dis que c’est inutile, il les donne à 2 mendiants, qui mendient (évidemment !) sur les marches du temple. Ils sont nombreux… Il y a une trentaine de marches, 2 ou 3 mendiants par marche… Enfin, pendant la journée. Il devait être 7h10 et il n’y en avait qu’une dizaine… Bref, le geste de mon « guide » me conforte dans mon idée qu’il est de bonne foi. On visite le temple. Il me raconte l’histoire de Pushkar, de Brahma… Je donne la moitié de mes fleurs au Brahmane de service (j’ai pas vu de cloche à faire sonner… Quant à lui, tranquillou, il lisait le journal ! Et jetez quand même un œil sur Brahma au fond… C’est le seul Temple au monde dédié à ce Dieu…) et je suis mon guide pour la suite de la visite. On en fait le tour… Je prends quelques photos… Cela n’a l’air de choquer personne… Je reviendrai… Mon guide me propose gentiment de m’emmener faire un tour au ghat de Brahma au bord du lac… Pas de problème. C’est 7h25, j’ai encore le temps. Je remets mes chaussures… Je demande à mon guide à qui je dois remettre les 2 Rs… Il me désigne le « fleuriste ». Je les lui donne… Il m’incendie ! Tout juste s’il ne me jette pas mes Rs à la figure ! Le problème c’est qu’il m’insulte (sûrement ?) en Hindi et que je comprends rien… Si ce n’est qu’il veut plus de Rs ! Je me tourne vers mon guide qui me fait signe de le suivre et de ne point m’en occuper… Je le suis vers le lac. On descend quelques marches. Je me déchausse à nouveau avant d’aller offrir le reste de mes fleurs au lac… Avant cela, il faut se laver les mains… Mes fleurs sont placées sur une assiette où reposent déjà 6 ingrédients. De la poudre colorée rouge, de la poudre colorée jaune, du riz, du sucre et pour le reste j’y retournerai demain… Bref… J’ai aussi droit à une noix de coco ! Le Guide du Routard révèle que ce genre de cérémonie peut coûter jusqu’à 1000 Rs ! Il est trop tard pour reculer ! Je me rends donc au bord du lac de Pushkar, ville sacrée de l’Inde, avec le reste de mes fleurs, dans l’assiette où résident 6 autres ingrédients, sans oublier ma noix de coco ! Mon guide m’a laissé entre les mains d’un autre jeune homme, parlant lui aussi un anglais très correct !… - A partir d’aujourd’hui, il va falloir en plus se méfier de tous ceux qui parlent anglais ! Egalement des touristes… -

Les ghats du lac de Pushkar...

Il m’invite à répéter quelques paroles après lui, censés me laver de tous mes péchés antérieurs (Ouf !)… Je balance quelques fleurs à l’eau. Il m’interroge sur ma famille… Je lui révèle qu’il n’en reste malheureusement plus grand chose… Qu’à cela ne tienne, une petite prière (en Hindi !) pour ma grand-mère, une petite pour mon frère… J’ai même droit au grand jeu… La prière mortuaire (en Hindi !!) pour mes parents… Mais je lui dis que j’ai beaucoup d’amis ! Alors là, pas de problème, toutes celles et ceux qui sont dans mon cœur seront aussi comblés de bienfaits (Re-ouf !)… Finalement, après quelques autres prières (en Hindi !!!), il prélève de l’eau du lac et fait un joli mélange… Surtout grâce aux couleurs rouges et jaunes… Comme je m’y attendais, j’ai droit au marquage… Un beau point rouge entre les deux yeux, à l’emplacement du troisième œil… Avec même quelques grains de riz collés ! Ensuite il me baragouine quelques phrases, et je capte un seul mot « charity », qu’il répète plusieurs fois au cours des dites quelques phrases… Charité ! Pas de problème ! Depuis que je suis en Inde, j’ai déjà dû remplir quelques gamelles !

Pardon ? 500 Rs ! 1000 Rs ? Non là c’est un peu exagéré ! Je lui demande innocemment si on peut donner moins… Que je ne suis pas très riche… Là je lui sors mon regard de cocker… A près tout, il a peut-être un cœur !

Pas de problème… Je peux aussi donner moins (Re re ouf !)… Il faut que je lui dise combien… Soit, disons 100 Rs… Et bien non ! 100, ça ne va pas ! Soit, alors disons 101 ! Okay ! Tope là… Mais c’était pas fini !!!…

Ensuite je me suis relavé les mains. Le jeune homme m’a ensuite demandé de mettre mes mains en coupe afin de recueillir de l’eau du lac sacré… Puis il fallait que j’en renverse un peu en répétant ses paroles… (en Hindi !!!!)… Demain j’y retourne et j’espère en obtenir une traduction (en plus de la nature et de la signification des éléments contenus dans l’assiette)…

En fait, demain on va gravir une petite montagne avec mes sympathiques amis de Cap-Breton, restaurateurs… (une bonne adresse que je ne manquerais pas de vous donner si vous êtes de passage dans le pays Basque…) Et je compte bien aller me tremper les pieds dans le lac en redescendant… Mais je m’égare… Je dois donc déverser un peu d’eau du lac en répétant ses paroles (toujours en Hindi)… Puis il m’explique, dans un « perfect english » qu’il va falloir que je lui offre à manger… Qu’il a des frères, des sœurs et qu’ils ont très faim ! Je le regarde un peu mieux… (On ne regarde jamais assez !) Une jolie montre au poignet… Une belle chemise… Un sourire épanoui… Moi, ce matin, je n’ai pas encore déjeuné !… On verra plus tard… Je lui réponds… En jetant un regard apeuré sur la noix de coco ! Je sentais qu’elle allait me coûter très cher…

Mais non, on en est resté là… J’ai encore eu droit à un joli bracelet (quelques fils de coton), je lui ai dit que j’avais eu le même pour 10 Rs à Jaipur mais il fit mine de ne pas comprendre et m’invita à aller remettre mes chaussures… J’en profitais pour lui refiler la noix de coco ! Et oui, j’avais besoin de mes deux mains pour lacer mes chaussures… Ensuite il m’a conduit chez un autre Brahmine à qui j’ai donné 101 Rs ! et la noix de coco !… En échange, il m’a donné un bout de papier sur lequel j’ai griffonné mon nom. Pour en savoir plus, attendez demain, le papier est en Hindi… Juste devant l’antre du Brahmane, un autre Brahmane était en train de disposer des chaises… Je n’allais pas être le dernier… Il devait être 7h50 et j’étais peut-être le premier…

Pour en finir, il a fallu que je donne 50 Rs au « Guide »… En rédigeant ces lignes, je m’en veux d’avoir été assez bête pour les lui donner… J’aurais mieux fait de les donner au « fleuriste » ! A 8h00, j’ai retrouvé Michel et Hélène… A priori, ils n’ont rien remarqué… Le poids de mes péchés ne doit pas être si lourd à porter…

Sinon la foire c’était vachement bien !

Je vous raconterai ma galère pour rentrer de Pushkar à Ajmer, tout l’ « art du marchandage » selon Michel, le partage du calumet de la paix avec les chameliers, notre chasse à la photo et bien d’autres choses encore sur ce salon de l’agriculture en plein air une autre fois car il est tard (00h57) et y’a du cricket à la télé (l’Inde contre les Caraïbes…).

13/11/02

Lieu : Ajmer

L’Inde a gagné… Je ne connais pas le score final (du style 268 à 226…). En fait c’était pas un match complet. C’était une émission du style téléfoot, avec les sélections des meilleures actions (belles frappes de balles et rattrapages acrobatiques). Déjà qu’à téléfoot y’a trop de pub, là je vous raconte : en plus des écrans publicitaires, avec ses spots souvent étonnant, toutes les séquences sont sponsorisées par une marque. Du style les meilleures frappes de balles vous sont offertes par la bière Goldfischer ! J’ai donc toujours pas capté les règles de ce noble (?) jeu… Mais télécricket est aussi palpitant que notre téléfoot national…

Enfin bref… Je suis persuadé que cela ne vous intéresse guère… Et ma foi vous avez bien raison… Car ce qu’il y avait d’intéressant, aujourd’hui l’était certes plus qu’un simple match de cricket.

Et il est grand temps que je vous parle un peu de Pushkar et de sa trop (?) célèbre foire annuelle de chameaux. Pushkar, ville sainte, est construite autour d’un lac artificiel entouré de 52 « ghats » (grands escaliers menant à l’eau et non bord de rivière comme je crois l’avoir écrit précédemment lorsque j’étais à Mandi). Au cours de la fête (« Camel Fair »), des milliers de chameaux (1 bosse), chevaux (magnifiques), buffles (cornus), vaches (en liberté !), acheteurs (experts) et vendeurs (également experts) se retrouvent pour faire des affaires (en grosses liasses). Et pour faire la fête !

En fait c’était pas un simple match… En ce moment c’est le championnat du monde de cricket… Et tous les Indiens en parlent…

Pushkar c’est une rue principale, touristique ôh possible… Un remake de Mc Leod Ganj avec tous ces commerces de guesthouses, restos, souvenirs pour touristes (du livre au tapis, en passant par les cartes postales et les statuettes en marbre sculpté…), traditionnels dhabas et petites épiceries, quelques temples, encore plus de zone et de zonards et les mendiants… Mais ici il n’y a pas de lépreux. Il y a pas mal d’enfants, plutôt accrocheurs, des vendeurs à la sauvette, des jeunes musiciens qui m’écorche les oreilles, - déjà que c’est bruyant… -, et tout plein de gens près à tout pour qu’on les prenne en photo, pourvu qu’on soit généreux… Certains affichent même le tarif… 10 Rs !… Du délire… Mais ça marche ! De jolies filles, vêtues outrageusement traditionnellement, des « enturbannés », y’en a même des fluos !, et surtout des sadhus… Pour certains, c’est le concours du plus beau maquillage, d’autres sont postés aux endroits stratégiques, d’autres encore promènent en ville des vaches peintes dotées d’un embryon de cinquième patte sur le dos ! Les sadhus sont partout… Pushkar en accueillerait près de 2 000 au cours de la foire !

Le match avait lieu à Mumbay (Bombay)…

Au bout de cette rue principale on débouche sur le temple de Brahma et un peu plus loin on atterrit dans le sable et l’aire où se déroule la foire proprement dit… Manèges rudimentaires, restos de fortune, dhabas sponsorisés par pepsi, cinéma en plein air, cirques et diverses animations foraines, et bien sûr, juste derrière, installés dans des dunes de sables fin, les campements des centaines de chameliers et leurs milliers de chameaux. Cette année, la foire n’a pas attiré grand monde… Les dunes gigantesques ne sont qu’à moitié envahies… Il pourrait donc facilement y avoir plus du double de bêtes… et d’hommes… Là encore, la mauvaise saison des pluies serait la cause de cette faible mobilisation…

Et des jets de projectiles ont interrompu la partie…

Du haut d’une colline qui domine tout le site, nous avons pu nous en rendre clairement compte ce matin. Hélène, Michel et moi avions gaillardement décider d’en faire l’ascension de bonne heure… Nous nous sommes retrouvés vers 7h30 à la station de bus… Premier chai… Nous avons ensuite traversé la ville en longeant les ghats encore presque désert (je vous rappelle que je suis en Inde, presque désert, ça veut dire une centaine de personnes…) Le Soleil venait de se lever… Nous avons joué à cache-cache avec les « surveillants de baignades » pour prendre des photos… Mais en expliquant gentiment que l’on ne cherche pas à photographier des femmes nues en train de se baigner, on arrive facilement à convaincre les responsables.

On longe les ghats jusqu’au temple de Brahma et on s’arrête pour déjeuner. Deuxième chai… On se dirige ensuite vers la colline en haut de laquelle se trouve le temple de Savitri, déesse épouse de Brahma. Juste à la sortie de la ville, on trouve un grand escalier de pierres qu’il suffit de gravir. L’ascension, pénible, est cependant agrémentée par la rencontre avec des singes - la deuxième sorte, plutôt gris-noir avec de longues queues -, et surtout sur le panorama que l’on découvre peu à peu. L’endroit est plutôt paisible. On ne croise que quelques pèlerins et touristes… Au sommet, du temple-bar sponsorisé par coca, la vue est superbe… Troisième chai…

Télécricket et téléfoot ont donc d’autres points communs…

La descente est plus rapide et l’on se trouve rapidement à errer dans les dunes, au milieu des chameaux. Il est déjà 2 heures…

On s’est promené ensuite toute la journée dans la foire, savourant d’innombrables chai, quelques litres d’eau, quelques sodas et des spécialités culinaires locales… Si les services d’hygiènes viennent à passer par les cuisines locales, on peut tout boucler… Le spectacle est permanent. Défilés de chameaux, d’attelages en tout genre, d’enturbannés multicolores, de pleurnichards, de vrais mendiants et de touristes…

J’en arrive enfin à ma conclusion de la journée… Les touristes… Pushkar en est malheureusement pollué !

Ce n’est plus une foire traditionnelle, c’est une foire pour touristes… Et il devient difficile de savoir ce qui relève vraiment du traditionnel… ou de l’attrape-touriste ! Si je n’avais pas vu circuler quelques épaisses liasses de billets, j’aurais presque pu finir par croire que tout était bidon ! Car des touristes, il en arrive des cars entiers… Plus nombreux que les sadhus, les chameliers et leurs chameaux réunis, les touristes sont là… Je rigole par ce que j’ai finalement bien conscience de n’être moi aussi qu’un touriste… Mais bon… Le summum de la fête c’est pour la pleine Lune… Dans 6 jours… Je serai alors probablement déjà loin… En attendant, Hélène et son père, (ou bien Michel et sa fille) sont vraiment sympathiques et les journées défilent très rapidement en leur compagnie… Je sais qu’ils liront un jour ces lignes et c’est plutôt amusant…

Rien de spécial demain… On a pris rendez-vous à leur hôtel en fin de matinée…

14/11/02

Lieu : Ajmer

Avant de rejoindre mes amis, j’ai fait un rapide tour dans Pushkar. Il était encore tôt… Le village commence à s’animer. Déjà à leurs postes, les mendiants sont nombreux et commencent à me harceler dès ma descente du bus. Au bout d’une centaine de mètres, je me rends compte qu’une nouvelle catégorie de mendiants est arrivée… Les écorchés… Plaies purulentes ou handicaps bien en évidence, ils tendent les mains (ceux qui en ont encore…) en nous implorant… Je n’ai pas encore déjeuné… Le « spectacle » me fait penser à la cour des miracles. Je prends un malin plaisir à donner quelques roupies devant les pseudo-sadhus et leurs vaches difformes à ceux qui me semblent les plus nécessiteux. Mais je ne prends pas de photo…

J’avais repéré un joli temple Hindou à l’entrée de la ville, façade en forme de pyramide sculptée. Alors que je m’apprête à y entrer, je lis un écriteau : interdit aux étrangers ! Je n’ai pas le cœur à aller déjeuner. Je retourne errer dans la rue, méditant sur le sort de tous ces infirmes.

Je suis allé ensuite prendre de vos nouvelles… Histoire de me changer les idées… Un grand merci à mon ami Tardus qui diffuse ces pages sur Internet et à toutes celles et ceux qui de temps à autres pensent à moi… Je n’ai malheureusement pas beaucoup de temps pour vous écrire, si ce n’est à travers ces lignes… Les journées passent trop vite. Demain, cela fera 60 jours que je suis en Inde. Il me semble être arrivé hier… Ou il y a un siècle…

Puis direction le New Park Hotel, où je retrouve Michel et Hélène. C’est en retrait du village, presque à la campagne. Il y a des roses et pas de mendiants… (enfin, c’est ce que je croyais…)

Solide petit déjeuner, lecture rapide d’un journal local le « Radjasthan Times » … Et petit tour à la piscine… En fait, on en a bien profité toute la journée et nous ne sommes même pas allés à la foire, dont on percevait les échos. Mais quel bonheur ! Nous avions la piscine pour nous tout seuls ! Grand Soleil… Peut-être même la journée la plus ensoleillée depuis que j’ai quitté les montagnes… Et surtout quel tranquillité… Il est clair que je vais finir ce séjour en Inde dans un petit village de pêcheurs au bord de la mer… Pourvu qu’il y est de l’électricité…

Au moment de partir un mendiant déguisé en gérant de l’hôtel me demande 100 Rs pour m’être baigné… Ce qui m’a abusé, c’est que c’est un garçon d’hôtel qui m’a « vendu », celui qui m’avait servi le matin même et à qui j’avais laissé un bon bakchich… Les usages dans ces hôtels avec piscine me laissent un arrière goût amer… Qu’importe, je n’ai pas payé (j’espère que mes amis n’auront pas de problème !), et nous avons quitté l’hôtel pour rejoindre Ajmer et le petit Mahak Hotel où je loge depuis quelques jours. Nous avons ensuite essayé d’aller dîner… Mais les pilotes de Rickshaw ne parlent pas un mot d’anglais… On se retrouve dans un fast-food restaurant local… Imitation Mc Do… Plutôt « branchée »… Musique occidentale, petit jardin d’enfants, décoration kitch… On y a passé la soirée. Pizza et glace au menu… Sauf pour Hélène qui suit un régime et qui s’est contenté de quelques pâtes et d’un verre d’eau.

Pour retourner à notre hôtel, nous avons également été confrontés à la barrière de la langue… Après une longue course à travers la ville, via la station de bus, nous parvenons à destination… J’ai fait une rapide démonstration des usages du portable et des photos numériques à Michel… J’espère que le Père Noël comblera ses vœux…

Demain, on retourne à Pushkar… Il devrait y avoir des courses de chameaux et j’aimerais bien faire un ou deux tours de grandes roues…

15/11/02

Lieu : Ajmer

Nouvelle journée en compagnie d’Hélène et de Michel… Bonne journée, dirais-je même. Nous avons adopté un rythme paisible qui nous permet quelque peu d’échapper aux innombrables sollicitations - même s’il est impossible d’éviter tous les racoleurs et autres quémandeurs -, et se supporter la chaleur étouffante de cette belle journée ensoleillée.

Nous avons essayé de rejoindre Pushkar ce matin de bonne heure… Mais le chauffeur du bus que nous avons pris a choisi le chemin des écoliers et nous avons mis plus d’une heure et demi pour rejoindre la foire de Pushkar ! Heureusement, nous étions en cabine et nous avons donc pu profiter pleinement du voyage. Nous sommes allés déjeuner dans un super hôtel avec terrasse ombragée et vue sur le lac. Les ghats sont ornés de superbes couleurs. Les saris des femmes venues se baigner (se purifier ?) resplendissent sur les marches qui bordent le lac. Malgré l’interdiction formelle de prendre des photos et la surveillance étroite de militaires et des brahmanes, il nous est difficile de résister à la tentation. Nous sommes de l’autre côté du lac, et nous n’avons vraiment pas l’impression de jouer les voyeurs. On ne distingue que les vives couleurs rouges, jaunes, oranges ou roses des voiles des Indiennes.

Si le lieu est terrible, les prix sont plutôt dissuasifs. 30 Rs pour un chai ! Pas un plat à moins de 100 Rs ! Ma foi, nos estomacs vont attendre un peu avant de déjeuner ! Le chai ne coûte que 5 Rs maximum partout ailleurs… Et c’était compter sans les taxes… 103 Rs ! Pour 3 chai ! Pour un peu, si on avait déjeuné, on payait en carte bleue ! On est quand même resté une bonne heure… Ensuite on s’est promené sur les ghats ombragés, à l’opposé de ceux où se déroulent les traditionnels ablutions. La faim nous a mené dans un restaurant-guesthouse super tranquille, avec un petit jardin. On peut y résider dans des petites cases rudimentaires mais suffisantes. 80 Rs par nuit hors foire, 300 Rs pendant la foire ! Et le repas était super copieux (Hélène, toujours au régime, n’a pas fini son thali)… Là encore, on est resté un bon moment… Digestion à l’ombre et hors de portée de l’agitation du village…

Cap sur la foire ensuite… On cherche de l’ombre de gargotes en gargotes, sirotant chai sur chai. Michel et moi, on s’éclate à photographier tout ce qui bouge et on cherche des postes stratégiques. Malheureusement les courses de chameaux n’ont pas eu lieu… La journée s’écoule néanmoins très vite… Superbe coucher de Soleil sur les campements des chameliers.

Ensuite, nous sommes allés nous faire peur sur une des cinq grandes roues… Le manège semble dater du siècle dernier… Avec tous les rafistolages à l’indienne que cela comporte… Un boulon ou un câble qui lâche, bonjour les dégâts !

Sains et saufs nous sommes ensuite revenus à Ajmer.

Demain on remet ça…

16/11/02

Lieu : Ajmer

Nouvelle journée chaude et ensoleillée… Tellement chaude qu’il vaut mieux s’installer à une terrasse et prendre le temps de déguster quelques chai… Ce que nous avons fait avec plaisir… Et la journée passe ainsi très vite… Le spectacle coloré et animé de la rue ou de la foire est amplement suffisant. Le matin, on cherche un coin tranquille pour déjeuner copieusement… Pour 50 Rs, on a accès a un buffet de fruits, toasts, crêpes, et tout ce qui va avec (beurre, confiture, miel), thé, café… Hélène se contente d’un chai sans sucre. Michel et moi, on se remplit la panse.

On traîne ensuite sur les ghats déserts (presque !)… Puis cap sur les rues commerçantes, pour déjeuner. On trouve une terrasse au-dessus de la ville… On y reste près de 2 heures, dominant le passage.

Le défilé des touristes (en tous genres), des sadhus (beaucoup plus de faux que de vrais !), des chameliers (moustachus enturbannés), des pèlerins (enturbannés moustachus !), des pèlerines (sous des voiles aux couleurs vives), des commerçants ambulants *(vendeurs de cacahuètes, chai, fruits et légumes, colifichets pour touristes, jouets pour enfants, flûtes, gadgets divers - du couteau télescopique à la boîte à cobra, en passant par les cartes postales, les chapeaux, les pellicules… -), les divers mendiants (les faux-sadhus avec ou sans vache à cinq pattes - 10 Rs la photo -, les estropiés - cul-de-jatte sur planche à roulettes, roulant sur eux-mêmes en poussant leur bol à aumône, ou bien se traînant comme ils peuvent le long des rues, manchots, aveugles… -, les musiciens chanteurs, les femmes qui cherchent également à se faire photographier…), des militaires (armés jusqu’aux dents d’armes les plus diverses - Pour mes vieux amis, pas de FAMAS -), des travestis (vous avez bien lu : des travestis !), des photographes (avec du super matos !), et de quelques personnes « normales » (tout de même !), est incessant.

On s’est rendu sur le ghat de Brahma, là où j’ai prié pour 101 Rs… J’ai donc enfin quelques réponses aux questions que j’avais laissées en suspens lors du précédent épisode. Les 7 éléments constitutifs du don (et leurs symboles) sont : la poudre rouge (pour le sang, symbole de force), la poudre jaune (pour l’or, symbole de prospérité), le riz (pour ne jamais manquer de nourriture), les fleurs (pour vivre dans la joie), du sucre (pour que la vie soit « sucrée » !), une cordelette (aujourd’hui autour de mon poignet, pour me porter bonheur !) et une noix de coco (représentant l’offrande, et servira de nourriture pour les pauvres… c’est ce qu’on m’a dit !). Quant au bla-bla-bla qu’il m’avait fallu débiter en guise de prières, même après une traduction, je ne serai pas capable de vous en redire 2 mots, même s’il s’agissait effectivement de prières… Enfin, j’ai assisté à quelques pujas de touristes et le rite s’avère quelque peu différent en fonction de la tête du client !… Escroquerie ou réel acte de dévotion, par le biais du don pour les pauvres, j’ai néanmoins vu de nombreux Indiens marqués du point rouge garni de riz…

En fin d’après-midi, quand la chaleur devient supportable, on se rend à la foire. En attendant le coucher de Soleil, vraiment superbe depuis quelques jours, on s’arrête pour boire des chai en se dirigeant vers les dunes. Moins de chameaux… Plus de la moitié des bêtes sont déjà repartis sous d’autres cieux. Par contre le nombre de touristes et vendeurs à la sauvette ne cesse lui d’augmenter. Pour les touristes, il en arrive des cars pleins. Ils défilent à la queue leu-leu dans des charrettes et traversent la foire. Ils arrivent de Jaipur et demain ils seront à Jodhpur. Pour les vendeurs à la sauvette, ils parlent bien l’anglais et nous accostent toutes les 10 minutes… Dès qu’on s’arrête…

Enfin cela ne nous empêche pas de passer des supers journées et on a bien du mal à se décider à quitter la place…

* Vous pouvez respirer un bon coup… La phrase risque d’être longue… Si vous en avez marre, vous pouvez vous contenter de lire ce qui est écrit en gras.

17/11/02

Lieu : Ajmer

Journée noire… Mais il fallait bien une petite galère dans ce périple jusque là quasi-idyllique… La galère, c’est la perte de ma carte bleue ! Le seul moyen pour moi d’obtenir de l’argent… Autrement dit, me voilà réduit à trouver quelques vêtements de couleur orange, à me laisser pousser la barbe et à mendier ma pitance ! Bon j’en suis pas encore là… J’ai fait opposition et demain je vais devoir effectuer quelques démarches pour que ma banque m’en envoie une nouvelle ! D’ici là (il faudra bien un mois pour en obtenir une autre !), je vais vivre aux crochets de mes sympathiques amis qui se sont immédiatement proposés pour m’aider ! Non je rigole, j’ai une petite provision d’euros… Mon assurance tous risques !

Enfin c’est bien étrange de ressentir un tel « dénuement » pour la perte d’un petit bout de plastique, comme me l’a si bien fait comprendre Michel. Dans ce pays où la grande majorité des gens ne vit qu’avec quelques roupies par jour… Mon appareil photo suffirait à nourrir une famille pendant deux générations ! J’ai un peu honte… Sans parler de tous ceux et celles qui eux n’ont pas d’autre choix que de mendier du fait de leurs divers handicaps.

A par ça tout va bien ! Même si j’ai la haine !!!!… Sans Michel et Hélène, je me jetais dans le lac de Pushkar, rejoignant le pétale de fleur de lotus jeté par Brahma…

Notre emploi du temps quotidien n’a pas trop changé en dépit de ma mésaventure.

Même si on sent bien que ce n’est pas une « grande » foire, en raison du manque de pluie, il est clair qu’on ne reverra pas un tel spectacle de notre vie… Quand le Soleil se couche, on se rend sur les dunes… On s’arrange pour avoir un chameau dans l’axe du Soleil, et bonjour les jolies photos…

Ce soir y’avait un chameau super décoré ! Au moins 20 Kg de breloques rutilantes et colorées… Et le chamelier prend la pose, brandissant une longue bannière… En quelques minutes, on est une trentaine sur la dune où se trouve le chamelier et son chameau… Les flashs crépitent de partout… Un acolyte du chamelier distribue des cartes de visite pour un marchand de la foire… C’est de la pub… On espérait voir des courses de chameaux, de chevaux, des concours de danses, de décorations de chameaux et d’attelages… On se contentera d’un superbe panneau publicitaire ! Tous les touristes présents sur la dune ce soir auront certainement une jolie photo souvenir de leur passage à Pushkar… J’imagine ce que cela devait être il y a 20 ans, les années de bonne mousson… Aujourd’hui, même si cela reste véritablement enchanteur, on sent que cela devient un peu n’importe quoi. D’après un vendeur de bijoux - Hélène en raffole -, il y a quelques années, les ablutions n’avaient lieu qu’au moment du lever du Soleil… Aujourd’hui, c’est le défilé toute la journée…

Sur la dune, il y avait aussi un petit serpent… Une vipère… Je ne sais pas… Le serpent, sans doute apeuré par le nombre de gens, se tenait enroulé sur lui même, et cachait sa tête. Il a fini écrasé sous une pluie de grosses pierres, balancées par de jeunes Indiens.

Retour à Ajmer après un « super thali », vraiment super pour 50 Rs, en compagnie d’un couple de jeunes belges, Marc et Stéphanie, dans un « restaurant cuisine local »… Même si sa clientèle était exclusivement composée… de touristes !

18/11/02

Lieu : Ajmer

14h04… Depuis mon arrivée à Ajmer (et surtout Pushkar, où j’ai finalement passé toutes mes journées !), je n’ai plus pris le temps d’essayer de vous faire vivre du direct… En voici donc quelques lignes. Hélène, Michel et moi sommes installés sur les ghats, à l’ombre, au bord du lac. Juste en face du lieu où se déroulent les traditionnelles ablutions. Les bruits de la foire (haut-parleurs, musique…) et les chants des femmes qui se baignent parviennent jusqu’à nous.

Nous venons de donner quelques fruits (bananes, oranges et grenades) aux grands singes qui se sont installés ici, histoire de nous faire accepter sur leur territoire. Et puis bien sûr de nous amuser… Les fruits nous étaient initialement réservés, mais bon… J’ai pas pu prendre de photo… La police profitait également du spectacle et sur les ghats, il est « not allowed to take photo ». C’est écrit partout !

La foire... Marchands... Manèges...

Plutôt que de se plonger dans le lac, on a profité d’un peu de tranquillité pour se plonger dans nos lectures… Je viens d’en finir avec la troisième partie de mon « auto-stoppeur dans la galaxie » et j’en profite pour prendre quelques notes, que je reprendrai ce soir…

C’est l’avant dernier jour de la foire. Cette nuit, c’est la Pleine Lune et des centaines (milliers ?) de gens vont venir se baigner dans le lac. Toute la semaine, les Indiens sont venus se tremper, laver quelques vêtements et effectuer les rituels appropriés. Mais cette nuit et demain, cela risque d’être encore plus spectaculaire… Le lac risque de déborder… Non, y’a pas beaucoup d’eau. On nous a même dit que cette année on pouvait le traverser à pieds. Et puis c’est tout de même pas la grande foule…

Sur les ghats, des hommes ont déroulé leurs turbans sur les marches pour les faire sécher. Large d’1 mètre, leur longueur peut atteindre une vingtaine de mètres ! Y’en a des jaunes fluos… C’est assez joli ! Des femmes étendent leurs saris dans le vent… On dirait des grands drapeaux à prières. Ça aussi c’est assez joli !

Au-dessus des ghats, il y a des bâtiments blancs. Pas plus de deux ou trois étages. Bien souvent des restos avec vue sur le lac ou sur la rue commerçante. Au-delà des terrasses, on aperçoit les coupoles décorées de différents temples.

L’eau du lac est trouble, boueuse, voire saumâtre… On y a quand même vu de gros poissons. Des cormorans pêchent en apnée… Ils peuvent rester super longtemps sous l’eau… Mais je suppose qu’ils plongent à l’aveugle, car on ne doit pas y voir grand chose. En fond de tableau, une colline surmontée d’un temple…

Le ciel est bleu… Pas un nuage…

Voilà pour la photo !

De temps en temps, on aperçoit un militaire. Ils veillent à ce qu’on ne prenne pas de photo tout en assurant notre sécurité. Les militaires sont partout. On subit plusieurs « contrôles » avant d’arriver à Pushkar. Hier il a même fallu qu’on descende du toit du bus où nous nous étions installés pour effectuer notre voyage quotidien. Ils sont partout autour du lac, sur tous les ghats. Il y a même des commandos ! Même à l’entrée du temple de Brahma, en haut des escaliers, 2 militaires armés sont en poste derrière des sacs de sable empilés, le doigt sur la gâchette… Il y a même des portiques détecteur de métal aux abords du temple… ça sonne à chaque fois ! Mais tout le monde passe… Les militaires « patrouillent » également là où se tient la foire. On les trouve à l’ombre des dhabas, chai à la main… ou devant l’entrée des spectacles érotiques (pas plus haut que le genou !)… Présence dissuasive après les attentats ? J’imagine qu’il a même dû y avoir des pressions internationales… Des flics en civil sont également venus nous voir… Inutile de vous dire que n’importe quel gros malin (ou plutôt gros …) pourrait s’il le voulait vraiment se payer un carton !

Aujourd’hui, nous ne sommes même pas allés à la foire. Nous sommes remontés au temple de Shavatri, histoire de profiter du coucher de Soleil. Vu d’en haut, il est évident que presque tous les chameaux sont déjà partis…

Nous aussi… On part demain matin… Destination encore inconnue ! On improvise demain à la gare de bus ! On aimerait descendre sur Bundi, à 160 km au sud d’Ajmer. Mais le problème, c’est que tous les bus seraient réquisitionnés pour effectuer des navettes entre Ajmer et Pushkar…

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