Chapitre 2 (4/5) |
(du 03/12 au 05/12)
03/12/02 Lieu : Jodpur Nous ne sommes partis que vers 9 heures de Mont Abu. Comme dhabitude le bus deluxe se transforme en omnibus. Il fait très chaud Michel va nous acheter quelques bananes et des gâteaux secs. Il faudra sen contenter Notre bus na pas effectué la pause habituelle petit-déjeuner, initialement prévue Par contre, le chauffeur et le placeur arrondissent leur fin de mois en ramassant toutes celles et ceux qui nous font signe On sest ainsi arrêté plus dune vingtaine de fois. On se retrouve à 11 dans la cabine Nous aurons même droit à un début dembrouille entre Indiens Le placeur, à qui nous avons refusé de donner le backchish ce matin pour mettre nos bagages dans la soute, narrête pas de nous dire de nous serrer Je me retrouve derrière le siège du chauffeur Nous parvenons malgré tout à sauvegarder un peu despace libre pour allonger nos jambes Le voyage nous paraît interminable Et bien sûr, en arrivant enfin à Jodpur, nous subissons la ruée dune horde de chauffeurs de rickshaws Lun dentre eux viendra même nous chercher dans le bus Fatigués par le voyage, on se laisse conduire Lhôtel nest pas celui où nous avions prévu daller mais on trouve de grandes chambres pour 200 et 300 Rs |
![]() Jodpur |
On se change rapidement et on sort faire un tour en ville. On est juste à côté du quartier marchand Après Les 6 heures de bus, on aurait mieux fait de rester sur la terrasse de lhôtel à déguster des lhassis. Le monde, le bruit, les odeurs Beaucoup dodeurs, une cacophonie de bruits, et énormément de monde Sans parler des rickshaws, des motos, des vélos, des marchants ambulants et bien sur des vaches On se fait bousculer, on sarrête sans cesse pour céder le passage aux divers véhicules, on respire une sorte de gaz qui nous irrite la gorge et le nez, on doit sans cesse refouler les mendiants, les rabatteurs et les curieux Aucun café en vue où sasseoir Aucun vendeur de chai susceptible de nous offrir un banc ou des tabourets On cherche refuge dans un temple, plutôt joli daspect Fermé La rue nous happe de nouveau Tous les rée de chaussée sont occupés par de petits magasins. Regroupés par spécialités. 100 mètres de vendeurs de cordes, 150 mètres de vendeurs de chaussures, autant pour les bijoutiers, 100 mètres de ferrailleurs, 100 mètres de papeteries, 75 mètres de marchands de tabacs, 100 mètres de vendeurs de tissus Un pigeon matteint en plein sur le haut du crâne Hélène y échappera Pas son sac Michel porte son chapeau On commence à regretter le charme et la relative tranquillité de Mont Abu Jodpur, « la ville bleue », possède malgré tout quelques attraits. Seconde ville du Rajasthan, après Jaipur, elle paraît surpeuplée. Près d1 million dhabitants. On y trouve cependant quelques charmes Comme toutes les grandes villes indiennes, Jodpur souffre également dune pollution excessive et permanente Attraits ? Charmes ? Peut-être derrière les entrelacements de fils électriques, les panneaux et affiches publicitaires, sous lépaisse couche de poussière et de crasse Bon cest superbe ! Superbement laissé à labandon également Nul doute que dici dix ans, il ne restera plus trace de toutes ses façades aux balcons et fenêtres ouvragés. Lusure du temps nest pas la seule responsable des dégradations Quel gâchis On aperçoit aussi de jolies maisons aux façades peintes en bleu Nul doute quil y a quelques années, Jodpur ne devait pas être une ville désagréable Sur les photos, il est difficile de reproduire lambiance de la rue Cest à la limite du supportable Cela va sans dire, pour ne rien arranger, on ne passe pas inaperçu Bon et puis il y a surtout ce fatigant voyage Jespère être un peu plus positif demain
04/12/02
Lieu : Jodpur
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Réveil à 6h30 A 7h00, je suis sur la terrasse Je nai guère despoir dassister à un beau lever de Soleil La brume emplit lhorizon Mais les rues de Jodpur sont encore très calmes. Je décide de descendre boire un chai ! Je ne reconnais pas la ville Le quartier hier étourdissant est devenu agréable. Je déguste mon chai bien chaud. Les quelques Indiens présents essaient de communiquer Pas un, pas même le vendeur de chai, ne parle langlais Les nombreux enfants, dans leurs uniformes bleu ciel rejoignent leurs écoles à pieds, à vélo, ou en rickshaws. Ils sont parfois près dune dizaine dans un seul véhicule, leurs cartables accrochés à lextérieur. Tous madressent de joyeux « hello ! » dès quils maperçoivent |
Je rejoins mes amis vers 8h00 On redescend en ville tout de suite. Direction un café de la ville réputé pour ses lhassis. On achète quelques pâtisseries pour compléter notre petit déjeuner. Puis on se rend rapidement au marché. Les échoppes commencent à ouvrir Les étalages de couleurs sépanouissent comme des fleurs (un peu de poésie, après tout, ici, ça ne peut pas faire de mal ). On achète des tomates (20 Rs), des radis (5 Rs), des oignons (1 R), des citrons (5 Rs), du pain de mie (6,5 Rs), un poivron et de leau (2 litres, 20 Rs). Les bouteilles vides coupées en 2 nous servent dassiettes. Michel a son opinel et du sel dans une boîte de pellicule photo. On est près pour le pique-nique.
On grimpe à lassaut de la citadelle de Jodpur à travers les ruelles de la ville. En chemin, on sarrête pour laisser le temps à Michel de se soumettre au coupe-chou dun barbier (5 ou 10 Rs).
Les gens nous indiquent notre chemin à travers le dédale des ruelles. On arrive au fort vers 10h00. Rien ne nous presse Et puis on nest pas si impatient que ça pour retourner dans la cohue des rues de Jodpur. On en ressortira à 17h00, heure de fermeture Ya un musée Un tout petit jardin où nous avons pique-niqué Des remparts où se trouvent des canons Des aigles qui les survolent de près Un temple dédié à Kali
Vautour |
Avec Michel on
traque les aigles
Il finit à genoux dans une meurtrière
Je me rends au Temple
Hélène part sisoler sur les
remparts
Michel ne parviendra malheureusement pas à ses
fins. Il amusera par contre les dévots qui viennent se
recueillir au temple. Je discute un peu avec le brahmane de
service et un policier. Lorsquon rejoindra Hélène un peu
plus tard, 11 jeunes Indiens adolescents se pavanaient autour delle
Sans toutefois oser laborder
Par contre elle doit
bien figurer sur une pellicule ou deux
Les jeunes Indiens
sont très friands de photos en compagnie doccidentales
Ils ont dû tous poser avec elle au second plan ! Car Hélène
rechigne maintenant à se laisser photographier
Cest
une vraie star
« Hélène et les Indiens »
Vers 13h00, on descend dans le seul carré de pelouse un peu à lécart situé dans le fort. On savoure nos tomates On sieste en distribuant notre pain de mie aux écureuils Jai presque terminé le Mahabharata (version raccourcie) Superbe histoire Jen suis à la bataille finale |
On va ensuite visiter le musée Pas mal du tout Retour sur les remparts
Fermeture On retourne dans notre quartier marchand On boit un lhassi (meilleur que celui conseillé dans les guides !) au coin dune rue On achète quelques beignets de pomme de terre et doignons, une omelette pour Michel, et des bananes Repas du soir sur la terrasse de lhôtel. On comptait repartir dès demain On va rester un peu plus Peut-être essayer de nous enfoncer encore un peu plus loin dans la ville
05/12/02 Lieu : Jodpur On a bien essayé daller se promener dans le jardin public de la ville et darpenter positivement les rues de la ville On a même poussé jusquà la gare Mais trop cest trop Trop de monde qui se bouscule, trop de bruit qui nous assaille, trop de chaleur qui nous étouffe, trop de poussière qui nous aveugle, trop de pollution qui nous irrite, trop de « hello ! » qui finisse par nous lasser Trop de tout ce qui nous entoure. Je me risque dans le musée de la ville. 3 Rs lentrée A ce prix là, cela eut été un blasphème de ne pas y jeter un il Le descriptif des guides laissent mes amis complètement indifférents et ils restent bouquiner dehors. Surtout je crois à cause des animaux empaillés Beaucoup doiseaux Déplumés, recouvert de tant de poussière quon a du mal à discerner leurs plumages, certains nont plus de tête, dautres plus de plumes ou dailes La plupart pendouillent lamentablement, décrochés de leurs perchoirs, des reconstitutions naturelles avec des branches Quelques crocos |
![]() La forteresse de Jodpur |
Deux tigres qui se battent, mais les blessures causées par les mites sont les plus visibles Une dizaine de spécimens animaliers étranges dans des petits bocaux, type scorpion à 2 queues Une peau de tigre et une peau de léopard accrochées au mur. Ceci pour la partie science naturelle Dans les quatre autres salles, on retrouve des sculptures, des peintures, des maquettes davion, des tissus brodés, des armes Un triste remake du musée du fort On peut en faire le tour en moins de 5 minutes Jai pris mon temps néanmoins, une petite demi-heure me semble largement suffisante. Juste à lentrée à droite, dans une vitrine, 2 jolies sculptures érotico-zoo-pornographiques Les photos étaient interdites Javais surtout un problème de piles Jai maintenant des regrets Une salle de bouddha en marbre, une salle de portraits de Maharadjahs locaux
Nous avons négligé le zoo, qui ne semblait pas en meilleur état que celui dUdaipur.
![]() Repas des aigles sur les remparts |
Après avoir rapidement renoncé à trouver des renseignements pour notre retour après Jaisalmer vers Delhi (pour moi) ou Agra (pour mes amis) à la gare ferroviaire, on grimpe dans un rickshaw. Retour sur les remparts du fort pour essayer de photographier des rapaces. On nous a refoulés à lentrée principale On fait le tour Chasse aux vautours qui nichent sur les remparts du fort On finit même par assister au repas dune vingtaine de volatiles (des aigles selon moi et Hélène, des buses selon Michel, « Kites » en anglais, comme les cerfs-volants, selon un personnel du fort ? ). On passe laprès-midi sur les remparts, loin de lagitation de la ville |
Demain matin, on séchappe de bonne heure pour Jaisalmer, aux portes du désert.