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Sil
est un animal paisible en Inde, ce doit bien être ce
tranquille ruminant que lon trouve absolument
partout. |
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Pillant les étalages de fruits et légumes,
interrompant le trafic routier et parfois même
ferroviaire, agrémentant de ses déjections les endroits
les plus divers, les quelques 250 millions de bovins
occupent une place centrale dans les croyances des
Hindous. La vache est supposée être le symbole vivant
de la Terre Nourricière, représentant la fertilité et
labondance, et est donc sacrée.
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Manali (H.P.)
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Udaipur
(Raj.)
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Dharamsala (H.P.)
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Haridwar (Uttaranchal)
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De tous les
animaux domestiques, la vache est le plus docile et le
plus utile ! Elle
fournit bien entendu le lait, aliment de base qui sert également
à la production de fromage ou de beurre, mais également du
combustible, grâce à ses bouses, la « main duvre »
nécessaire à lagriculture, son urine est utilisée dans
nombre de décoctions et bien dautres choses encore
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Ainsi dans les villes, les vaches servent à nettoyer les rues de
tous les déchets comestibles
Même le papier journal y
passe ! Il nest donc pas rare de croiser des vaches la
tête enfoncée jusquau cou dans les poubelles. Les dites
poubelles étant dailleurs pivotantes pour faciliter leur
accès ! |
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Haridwar (Uttaranchal)
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Varanasi
(Uttar Pradesh)
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Jaisalmer
(Raj.)
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Jaisalmer
(Raj.)
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Cependant le cheptel nen est pas moins en
mauvais état
Les vaches donnent peu de lait et la plupart
des bêtes manquent de nourriture
Quand on
pense que les Hindous ont même été jusquà vouloir
racheter nos vaches folles afin de les préserver de léquarrissage
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On dit ici que
la vache est aussi sacrée que le Gange et il n’est pas de pire
péché que de tuer une vache, ou pire encore, de consommer sa chair…
Même les hamburgers de chez Mc Do sont réalisés à partir de
substituts à base de soja ! Quant à celui qui aura le malheur
de tuer une vache, le crime est aussi grave que s’il avait tué un
brahmane… |
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Varanasi (Uttar
Pradesh)
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Bodhgaya
(Bihar)
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Varanasi (U.
P.)
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Jodpur (Raj.)
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Le plus
surprenant ce sont les énormes taureaux, parfois marqués du
trident de Shiva, en lhonneur de Nandi, sa monture. Dans les premiers
écrits bouddhistes, la
vache apparaît également au côté du jeune Krishna, à lépoque
où il fut berger, sous le nom de Gopi (qui représente plus exactement le
troupeau). La vache est aussi fortement associée avec le
feu sacrificiel (Agni) et les cérémonies funéraires. |
On trouve
également de gros buffles noirs que lon mène en troupeaux
aux bords des fleuves et rivières afin de les laver, de les
abreuver et de les rafraîchir
Varanasi (Uttar
Pradesh)
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Bodhgaya
(Bihar)
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Varanasi (Uttar
Pradesh)
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Rewalsar
(H.P.)
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Les vaches
sont vraiment partout
Jaipur (Rajasthan)
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Jodpur
(Rajasthan)
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Haridwar (Uttaranchal)
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Haridwar (Uttaranchal)
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Après quelques jours, on ny
fait dailleurs pratiquement plus attention, voire on se
surprend à leur caresser le flanc (quand il nest pas trop
sale !)
Haridwar (Uttaranchal)
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Khajuraho
(Madhya
Pradesh)
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Varanasi (Uttar
Pradesh)
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Dans
la plaine (Uttar
Pradesh)
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... Reste à bien regarder où
l'on met les pieds !...
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Varanasi (Uttar
Pradesh)
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Delhi
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Delhi
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Varanasi (Uttar
Pradesh)
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HAUT
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Sacrées
vaches !*
Les
bêtes à cornes ont été déclarées indésirables à New Delhi, en Inde,
où les employés municipaux les chassent au lasso. Prenant des allures de
cow-boys, ces derniers doivent pourchasser vaches et autres buffles errants
qui perturbent la circulation de la mégapole ou attaquent les piétons.
En
avril, 35.000 têtes de bétail ont été attrapées et vendues aux enchères
en avril, mais il en reste encore 28.000, selon une évaluation du
porte-parole de la municipalité. La Cour suprême n'a jamais été aussi sérieuse
quand elle a donné, le 28 avril, un délai de sept jours à la
municipalité de New Delhi pour qu'elle se débarrasse de sa population
bovine sous peine de sanctions.
Depuis des centaines d'agents, à bord de camions, cordes à la main, ont chassé
avec frénésie les animaux avec cependant peu d'espoir d'en venir
à bout en temps voulu.
Dans cette capitale polluée à outrance, on peut voir vaches et
buffles errants ou assoupis dans les parcs, sous les échangeurs,
sur les trottoirs, le museau dans une poubelle avalant papiers journaux
et sacs plastiques et surtout en pleine rue au milieu des voitures, des auto-rickshaw
et des scooters.
Ces bovins font bien le bonheur des touristes mais ils sont un vrai
casse-tête pour les automobilistes dans cette ville où la circulation
s’intensifie chaque jour. Si l'on fonce par mégarde dans un buffle, très
respecté dans l'hindouisme pour être la monture de Shiva, le dieu
destructeur, la voiture est cassée à coup sûr. Si c'est dans une
vache, symbole de fertilité à qui l'hindouisme accorde un statut
sacré, on risque de se faire attaquer par une foule en colère: tuer une vache
est interdit dans le nord de l'Inde.
Les embouteillages et accidents de la route ne se comptent plus. En février, une
voie empruntée par 80.000 automobilistes aux heures de pointes, a été bloquée
quatre heures par un buffle qui refusait de partir.
Le
buffle attaque aussi. En avril, un animal enragé a blessé à mort deux
femmes à coups de cornes alors qu'il attaquait une voiture. Ailleurs, c'est un
enfant et un passant qui ont été piétinés.
La municipalité a été montrée du doigt à ces occasions. Mais celle-ci
accuse les propriétaires de laiteries illégales de relâcher les bêtes
après la traite pour qu'elles puissent se nourrir des abondants détritus
qui traînent dans les rues.
Selon les autorités d'ailleurs, des dizaines de bovins périssent quotidiennement
après s'être gavés de plastique.
Chaque jour, les agents de la municipalité capturent des bovins. Mais la tâche
n'est pas simple, raconte V.K. Singh, vétérinaire de la municipalité.
"Les vaches sont très intelligentes et se mettent à courir au
moment où elles reconnaissent nos camions mais les buffles restent
sur place jusqu'à ce qu'ils aient la corde autour du cou et alors ils
s'enragent traînant 10 ou 15 hommes sur une longue distance. Tant
d'entre nous ont été blessés", explique M. Singh. "C'est une opération
dangereuse car l'animal devient une menace pour la foule qui inévitablement
se rassemble et nous n'avons que des cordes pour travailler",
poursuit-il. Le buffle peut peser jusqu'à 1,5 tonne.
Si les vaches trouvent facilement acquéreur lors des ventes aux enchères, les
buffles eux restent en rade, autre problème pour la municipalité.
"Je ne vois pas comment respecter le délais (de la Cour Suprême) il
faut obtenir plus de temps car le buffle devient une question
importante", précise M. Mathur.
"Pour l'avenir, la municipalité a déjà "identifié un lieu où
transférer les laiteries illégales", et prévoit d'acquérir des
pistolets à flèches paralysantes pour attraper les buffles et
d'implanter des puces électroniques dans les vaches pour pister
leur propriétaire.
*D'après
un article
du
06/05/05 découvert sur france3.fr
J'ai appris depuis
qu'Indira Gandhi avait déjà eu l'idée d'interdire la présence des
bovidés dans les villes... Cela avait suscité les foudres de milliers de
saddhus et de millions d'Hindou... Et le retrait immédiat du projet...
...
HAUT
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La
chasse à la vache errante accroît
les
embouteillages en Inde *
Les récompenses
promises pour chaque vache errante remise dans le droit chemin ont provoqué
un véritable chaos dans les rues de New Delhi où les chasseurs de prime
en deux-roues ont entrepris de canaliser tous les ruminants, rapporte
samedi le quotidien The Hindustan Times.
La Haute cour de
Delhi a adopté un décret contraignant la municipalité à verser 2.000
roupies (46 dollars) - soit le salaire mensuel moyen en Inde - à chaque
personne qui ramènerait une vache dans un centre d'accueil, une
initiative visant à rétablir un peu d'ordre dans la circulation
anarchique de la capitale.
Environ 35.000
vaches et autres buffles déambulent nonchalamment à New Delhi, ajoutant
au chaos créé par la présence, au milieu des piétons, deux-roues,
rickshaws et autres véhicules à moteur, de singes, de chameaux et de
chiens errants.
Les vaches sont
sacrées en Inde, où domine l'hindouisme, religion particulièrement
bienveillante envers les animaux. Il n'est pas rare que la circulation sur
les voies rapides soient gênées par un animal déterminé à les
traverser sans égard aucun pour le code de la route. C'est aussi une
source d'accidents parfois mortels.
Le journal
rapporte que des jeunes "cowboys" en deux-roues et armés d'un bâton
sillonnent la ville et que ces "convois" de bovins compliquent
la tâche des autorités chargées du maintien de l'ordre.
" Il n'y a
pas pénurie de vaches errantes... Deux mille roupies représentent
beaucoup d'argent. Je ne m'arrêterai pas tant qu'il restera une seule
vache ou buffle errant dans la rue", aurait confié au journal
Chander Singh, conducteur de bus.
Les ruminants
doivent, naturellement, être "livrées" vivants. La simple
rumeur d'un mauvais traitement infligé à un bovin peut susciter des réactions
violentes de la part d'hindous qui n'hésitent pas, alors, à s'en prendre
physiquement à son auteur présumé.
*D'après
un article du 07/08/05 découvert sur france3.fr
...
HAUT
...
"...
La
plupart des pensionnaires appartenaient à la catégorie des zébus, la plus
populaire en Inde, avec ses longues cornes et sa bosse caractéristique.
chaque année, deux cents millions de ces bovidés y font un travail
équivalent à celui de 15 millions de tracteurs. Mais ces vaches bossues
font beaucoup plus que tirer des chars ou des charrues. Elles fournissent le
lait qui nourrit les enfants, la bouse qui sert de combustible à bien des
adultes, et, enfin, jouent un rôle de premier plan dans les préoccupations
religieuses du pays. ...
(...)
-
Les bosses ! Les bosses ! répéta la femme. Elles disparaissent, bien sûr...
Encore quelques années, et il n'y aura plus une seule bosse de zébu en Inde !
J'avais
déjà entendu parler de ce problème. Il avait commencé lorsque des vaches
européennes "profanes" avaient été importées en Inde et croisés
avec des vaches locales à bosse. Cette entreprise, qui visait à obtenir une
meilleure qualité de lait, marcha mieux que nul ne pouvait l'espérer. Mais ce
qui n'était jamais venu à l'esprit des scientifiques, c'est que, dans le
processus, la fameuse bosse de zébu pouvait être perdue. Ce qui n'a peut-être
l'air de rien mais représente, en fait, une catastrophe d'une ampleur difficile
à concevoir.
Pendant
trois mille ans, les bestiaux à bosse de zébu ont été utilisés, en Inde,
pour tirer des chars et surtout des charrues. le joug classique, utilisé dans
toute la péninsule indienne, consistait en une simple pièce de bois qui se
plaçait sur la bosse de l'animal. Sans la bosse, impossible de labourer. Près
de quatre-vingt-trois millions de jougs se trouvaient à refaire, avec tout ce
que cela supposait pour l'économie du pays. ..."
L'apprenti
sorcier - Tahir Shah, 1998
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HAUT
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