La Haute cour de Delhi a adopté un décret contraignant la municipalité à verser 2.000 roupies (46 dollars) - soit le salaire mensuel moyen en Inde - à chaque personne qui ramènerait une vache dans un centre d'accueil, une initiative visant à rétablir un peu d'ordre dans la circulation anarchique de la capitale.

Environ 35.000 vaches et autres buffles déambulent nonchalamment à New Delhi, ajoutant au chaos créé par la présence, au milieu des piétons, deux-roues, rickshaws et autres véhicules à moteur, de singes, de chameaux et de chiens errants.

Les vaches sont sacrées en Inde, où domine l'hindouisme, religion particulièrement bienveillante envers les animaux. Il n'est pas rare que la circulation sur les voies rapides soient gênées par un animal déterminé à les traverser sans égard aucun pour le code de la route. C'est aussi une source d'accidents parfois mortels.

Le journal rapporte que des jeunes "cowboys" en deux-roues et armés d'un bâton sillonnent la ville et que ces "convois" de bovins compliquent la tâche des autorités chargées du maintien de l'ordre.

" Il n'y a pas pénurie de vaches errantes... Deux mille roupies représentent beaucoup d'argent. Je ne m'arrêterai pas tant qu'il restera une seule vache ou buffle errant dans la rue", aurait confié au journal Chander Singh, conducteur de bus.

Les ruminants doivent, naturellement, être "livrées" vivants. La simple rumeur d'un mauvais traitement infligé à un bovin peut susciter des réactions violentes de la part d'hindous qui n'hésitent pas, alors, à s'en prendre physiquement à son auteur présumé.